La catastrophe des Ponts-de-Cé
Le sauvetage des victimes
On explique l’affreuse catastrophe des Ponts-de-Cé par le fait que la locomotive du train 47 de la ligne de l’État, qui venait d’Angers, ayant déraillé en s’engageant sur le pont, sortit des rails et détermina l’effondrement du tablier. La machine, le tender, le fourgon et une voiture de 3e classe tombèrent dans la Loire qui, à cet endroit, a une profondeur de 3 ou 4 mètres. La voiture de 3e classe était bondée de voyageurs. Quant aux wagons qui suivaient, ils restèrent sur le pont, grâce à cette circonstance que, le sol étant très sablonneux, leurs roues s’y enfoncèrent jusqu’à l’essieu. Les voitures, ainsi ancrées, offrirent une résistance suffisante pour provoquer la rupture de l’attelage qui fixait le second wagon de voyageurs au premier. Sans cette rupture, le train tout entier s’effondrait dans la Loire.
Autour du lieu de la catastrophe, ce furent, naturellement, quelques secondes d’affolement. Mais, bien vite, des pêcheurs sautèrent dans des barques et accoururent au secours des voyageurs.
Il se passa, à ce moment, des scènes poignantes. On vit des malheureux, cramponnés aux mains courantes du wagon de troisième, qui tâchaient de se hisser jusqu’à la guérite du garde-frein du fourgon, seul asile qui émergeât. Et tous ces pauvres gens n’ont pas pu être sauvés.
Pourtant, les soldats du génie, les habitants, les autorités furent admirables de dévouement et d’abnégation. Mais la catastrophe avait été trop soudaine, et si vite que les sauveteurs se soient organisés, l’asphyxie ou la congestion ont, plus d’une fois, hélas ! rendu ceux-ci inutiles.
Exposition temporaire DU 21 OCTOBRE 2023 AU 28 JANVIER 2024 (Passée)