Je recherche

Adieu la vie

Un Polonais, Paul Dezezakowski était recherché par la police pour avoir tué, à coups de barre de fer, son ancienne amie et blessé son rival sur le pont de Maisons-Alfort.

Il errait sur une rive du canal Saint-Maurice, non loin de l’endroit où, la veille, il avait commis son crime, quand il fut reconnu.

Les gardiens de la paix du poste de Gravelle, alertés, arrêtèrent le meurtrier qui fut conduit au bureau du commissaire de police de Charenton. Interrogé par le secrétaire, il déclara avoir agi sous l’empire de la jalousie.

Où avez-vous caché la barre dont vous vous êtes servi ? lui demande le secrétaire.

Elle a dû rester près du pont.

Encadré d’agents, Dezezakowski fut alors conduit au pont de Maisons-Alfort.

Très calme, le meurtrier guidait les agents, leur indiquant les points où, selon lui, la barre devait se trouver.

Sur la rive gauche de la Marne, devant l’établissement dans lequel il avait vu son ex-amie dansant avec un rival, le Polonais paraissait apporter toute son attention à fouiller l’herbe. Il s’approcha si près du bord de l’eau, que, tout à coup, il cria : « Adieu la vie !». Et avant même que les gardiens de la paix eussent pu intervenir, il se jetait dans la rivière.

Courageusement, un ouvrier occupé aux travaux de protection contre les inondations fit un plongeon dans la Marne et ramena à la surface le meurtrier. Mais celui-ci se débattait énergiquement et force fut au sauveteur de lâcher l’homme qui coula à pic. Avec des barques, on fouilla la rivière. Après un quart d’heure de recherches, le misérable était retrouvé, mais l’asphyxie avait fait son œuvre.

Le corps a été transporté à l’Institut de médecine légale. Du fait du suicide du meurtrier, l’action pénale est éteinte.

Exposition temporaire DU 21 OCTOBRE 2023 AU 28 JANVIER 2024 (Passée)