Je recherche

Le principe de cette innovation introduite en France en 1955 à partir des États-Unis est simple : un bateau moteur et directionnel, le « pousseur », propulse devant lui des unités exclusivement porteuses, les « barges », assemblées de façon rigide. L’ensemble du « train de poussage » se comporte et se conduit comme un unique bateau.

Les avantages, par rapport au remorquage, sont nombreux : les barges n’ont, contrairement aux péniches tractionnées, pas besoin d’équipage… Le convoi poussé gagne en manœuvrabilité et la résistance à l’eau est fortement diminuée. Le poussage a contribué à la disparition des anciennes batelleries tractionnées. Les artisans mariniers n’ont pas pu profiter de cette nouvelle technique, du moins jusqu’à une date très récente. La construction d’un pousseur et de plusieurs barges était pour eux hors de portée pour d’évidentes raisons financières. Cependant, ils vont s’inspirer du système et adapter leurs anciens matériels pour faire de «l’autopoussage», en motorisant plus fortement leur automoteur et en rachetant un autre vieux Freycinet, transformé en barge… Le couple de mariniers double ainsi sa capacité de transport. Aujourd’hui, plusieurs mariniers sont allés plus loin en développant des «micropousseurs». Les anciens automoteurs sont amputés de leur cale, un véritable front de poussage et une timonerie télescopique sont installés. Grâce aux nouveaux moteurs Diesel très puissants, ces petits pousseurs peuvent se louer pour le transport de barges.….