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une véritable industrie conflanaise.

Le musée a fait l’acquisition de deux aquarelles en lien avec l’histoire de la « Capitale de la batellerie » : les remorqueurs de « La Pénichienne et de la SRBR.

Conflans-Sainte-Honorine était en effet le siège de plusieurs compagnie s de remorquage dont deux compagnies coopératives.

P. Legrand, 1944 : au centre de la composition un « petit bleu », remorqueur de la SRBR.

P.Legrand, 1943 : le port des remorqueurs de « la Pénichienne » sur le Seine à Conflans.

L’activité batelière de Conflans est une conséquence de l’installation de la chaîne du touage dans le fleuve, puis de celles des sociétés de remorquage sur le quai de la Seine, entre les deux ponts. Dans les deux cas, les péniches attendaient, près des berges, la formation des convois.

D’après P.Legrand, gravure.

Feuillet publicitaire

Un dessin, une gravure puis une publicité.
La SRBR (Société de remorquage batelleries réunies) était appelée « Les Bleus » à cause de la couleur du cabanage devant la timonerie de ses remorqueurs, voués à la Vierge Marie. Elle était établie sur le quai devenu le quai Eugène-Le Corre.

Petite histoire du remorquage conflanais.

Vers 1930, à l’apogée du remorquage, l’ensemble des compagnies représente 120 remorqueurs et environ 600 emplois.

Elle se déroule en plusieurs phases distinctes :
-La première va de 1880 à 1890, c’est le début des «Guêpes» ; le remorquage se pratique sur l’Oise avec des bateaux de petite
puissance.
-La deuxième phase, de 1890 à la guerre de 1914, voit le début du remorquage sur la Seine, les remorqueurs plus puissants viennent y concurrencer le touage.
-La guerre de 1914-1918 marque une rupture profonde.

Le règne du moteur à combustion interne commence. La troisième phase correspond à l’entre-deux-guerres ; le touage disparait, le moteur diésel remplace progressivement la machine à vapeur. C’est l’apogée du remorquage. -La décadence, quatrième phase, commence avec la guerre de 1919-1945 ; elle est provoquée par la généralisation des automoteurs. Le remorquage disparait en 1965 ; il aura vécu un siècle. L’implantation des sociétés de remorquage sur le territoire des trois communes de Conflans, Andrésy et Maurecourt, fait du Confluent de la Seine et de l’Oise un important port technique.