Musée de la batellerie et des voies navigables

L’écluse à sas et les premiers canaux

(canal de niveau et canal de dérivation)

L’écluse et Léonard de Vinci

L’écluse n’est pas une invention de Léonard  de Vinci . . . Cependant, le célèbre inventeur est  l’auteur d’un perfectionnement majeur et de son introduction en France : l’écluse à sas à deux paires de portes busquées.

Dans notre pays, dès le XVIe siècle, l’écluse à sas est utilisée sur l’Ourcq, la Vilaine et sur­ tout le Lot, première rivière entièrement aménagée avec la nouvelle invention.

L’écluse à sas

Sa première application sera la canalisa­tion de certaines parties difficiles des fleuves et rivières. La navigation était ainsi souvent pertur­bée du fait des barrages des moulins. Avec une écluse accolée au barrage, le bateau passe sans difficulté d’un bief à l’autre. Mais l’écluse à sas va aussi permettre la construction des canaux artificiels com­plexes, canal de dérivation et surtout canal de jonction à point de partage.

le canal de niveau

Le « canal de niveau » est le plus simple et le plus ancien de tous les types de canaux.

C’est en fait une simple tranchée  qui ne comporte pas d’écluse et qui permet de joindre, comme son nom l’indique, deux points n’ayant aucune,  ou au plus une faible différence d’altitude. Les anciens canaux de la Radelle et de Silvéréal sont de ce type. La plupart de ces canaux ont été creusés dans les plaines côtières pour relier des étangs littoraux.

le canal de dérivation

Il permet  de contourner les nombreux obstacles qui gênent la navigation sur les rivières  naturelles. Sa construction est désormais possible car les écluses à sas per­mettent de rattraper la différence de niveau de l’eau entre les points amont et aval. Le canal de dérivation utilise une partie de l’eau du fleuve ou de la rivière qu’il vient doubler en quelque sorte.